" Racontée de main de maître par une Roma Tearne, Le Nageur, touche au corps et à l'âme, provoquant un profond chagrin et une rage irréversible."
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Le nageur. ©LITTEROscopie |
Dans cette région du Suffolk, à notre époque, les immigrés sont légion. Ils viennent de partout, tenter leur chance. Certains moins bien intentionnés que d'autres, volent les passeports, égorgent les animaux. Impossible pour la population de faire la différence entre les bons et les méchants.
Ria n'a pas ce problème. Même en le voyant de dos, elle reconnaît en Ben, un jeune homme de 24 ans, le charisme d'un homme fondamentalement bon, bien élevé, généreux.
Lui, loin de son Sri Lanka natal, devenu terre de mort pour le Tamoul qu'il est, est en mal d'affection et de repères. Avec Ria, il retrouve un peu de l'amour qu'il a laissé là-bas. Sans espoir de retour.
L'affection, l'amour, entre ces deux êtres bousculés par la vie n'est pas feinte. Ensemble, ils se reconstruisent. Dommage que le destin interdise les belles histoires.
Celle-ci, racontée de main de maître par une Roma Tearne ( à qui l'on doit le magnifique Retour à Brixton Beach), touche au corps et à l'âme, provoquant un profond chagrin et une rage irréversible.
En découpant son récit en quatre points de vue, elle donne la parole à quatre protagoniste de l'histoire. Ainsi, petit à petit, se bâtit un récit d'une belle ampleur où l'on plonge avec délices et frissons.Et l'on voudrait avoir une baguette magique pour en changer le destin. Heureusement, à un moment, vers l fin, l'histoire enfin, devient belle.
J'ai littéralement adoré ce roman à la beauté incandescente qui parle d'amour, de deuil, d'origines et de liberté.