lundi 10 novembre 2014

LA VALLÉE DES POUPÉES de Jacqueline Susann

Un hymne au cynisme !

Paru en 1966 et jugé subversif lors de sa sortie, ce livre n’a pas pris un ride. Mieux, le (re)lire aujourd’hui, est un acte de féminisme. Car si l’on peut penser que c’était le cas à sa sortie, ce serait une erreur, tout simplement parce que historiquement entre 1945 et 1965, le féminisme n’existait pas.

La vallée des Poupées - © La Vie Est Belle VOYAGES



De quoi ça parle ?
De la vie de trois très jolies filles. Elles arrivent simultanément à New-York en septembre 1945. Anne, la jolie et très élégante Anne, à la beauté réelle mais discrète veut quitter sa province et devenir secrétaire pour gagner son indépendance.
Neely, dotée d’une beauté cachée qui ne demandera qu’à éclore et un peu petite, chante et danse. Son rêve : Broadway ! Quant à Jennifer, la sublime Jennifer, à la beauté si percutante qu’elle en devient presque une agression, elle veut être mannequin.
Les trois femmes se rencontrent, sympathisent, partagent leur vie, leur gloire, leur succès. Des coulisses de Broadway aux plateaux d’Hollywood, elles cherchent la reconnaissance, mais surtout l’amour.
Et pour tenir dans cet enfer au masculin, on peut toujours demander de l’aide aux poupées. Vertes, roses, bleues ou jaunes, il y a celles qui font dormir, celles qui réveillent, celles qui boustent l’adrénaline, celles qui font maigrir.

Un roman très réussi, toujours tellement actuel, cynique à souhait. Il s’est vendu à 30 millions d’exemplaires dans le monde. Le lire est une nécessité.

La vallée des poupées de Jacqueline Susann aux Presses de la cité.